Les solvants doublent le risque de malformations fœtales

Le Figaro relaie une étude de l’Inserm parue dans Occupational and Environmental Medicine, selon laquelle « le risque d’avoir un enfant atteint d’une malformation congénitale à la naissance est en France de 2 à 3%. Mais il est multiplié par 2,5 lorsque la mère a été exposée durant sa grossesse à des solvants dans le cadre de son activité professionnelle ».
Le journal explique que les chercheurs « ont suivi quelque 3 000 femmes enceintes exerçant une profession. […] 30% de ces femmes ont déclaré avoir eu une exposition régulière, pendant leur grossesse, à au moins un produit contenant des solvants ».
Le Figaro note que « par exposition régulière, les chercheurs entendent au moins une fois par semaine ».
L’un des auteurs, Sylvaine Cordier, précise que « pour la plupart des femmes, il s’agit d’une exposition quotidienne ».
Le quotidien indique que les professions concernées sont « principalement celles de la santé (infirmières et aides-soignantes), de l’entretien (femmes de ménage), de la recherche (femmes travaillant dans les laboratoires) ou encore celles de l’esthétique et de la coiffure ».
Concernant les « malformations majeures » observées, le Figaro souligne que l’équipe française « a surtout identifié des becs-de-lièvre, des malformations du rein et des voies urinaires et des malformations génitales du garçon ».
Le journal remarque qu’« un tel résultat devrait interpeller les responsables de la médecine du travail ».
Le quotidien observe toutefois : « Comment protéger des femmes enceintes qui travaillent, par exemple, dans un salon de coiffure ? […] Reste également à savoir quels solvants incriminer ».